Plusieurs pays européens soutiennent le plan de reconstruction de Gaza, adopté par les pays arabes, qui coûterait 53 milliards de dollars et éviterait le déplacement des Palestiniens.
Les ministres des Affaires étrangères de la France, de l’Allemagne, de l’Italie et du Royaume-Uni ont annoncé le 8 mars qu’ils soutenaient le plan élaboré par l’Égypte et adopté par plusieurs pays arabes en début de semaine.
« Le plan montre une voie réaliste pour la reconstruction de Gaza et promet, s’il est mis en œuvre, une amélioration rapide et durable des conditions de vie catastrophiques des Palestiniens vivant à Gaza », ont déclaré les ministres dans un communiqué commun.
Le plan stipulerait que le Hamas ne peut plus gouverner la bande de Gaza et qu’il ne doit pas représenter une menace pour Israël.
Il prévoit également la création d’un comité administratif composé de professionnels palestiniens indépendants chargé de superviser la gouvernance de Gaza après la fin de la guerre entre Israël et le groupe terroriste du Hamas.
Ce comité serait chargé de superviser l’aide humanitaire et de gérer les affaires de la province pour une période temporaire sous la houlette de l’Autorité palestinienne.
Israël et les États-Unis ont rejeté ce plan.
« Le président Trump reste fidèle à sa vision de reconstruire une bande de Gaza libérée du Hamas », a déclaré Brian Hughes, porte-parole du Conseil de sécurité nationale de la Maison-Blanche, en début de semaine.
« Nous attendons avec impatience la poursuite des pourparlers afin d’apporter la paix et la prospérité à la région. »
Le président américain Donald Trump a proposé que les États-Unis prennent le contrôle de Gaza et reconstruisent le territoire pour en faire une « Riviera du Moyen-Orient ». Jusqu’à présent, M. Trump a refusé d’exclure le recours à la force militaire pour atteindre cet objectif.
M. Abbas s’est dit prêt à organiser des élections présidentielles et parlementaires à Gaza si l’accord était finalisé.
Tout financement de la reconstruction, dont le coût s’élève à 53 milliards de dollars, nécessiterait d’importants investissements des États arabes du Golfe riches en pétrole, tels que les Émirats arabes unis (EAU) et l’Arabie saoudite, qui disposent des fonds nécessaires pour mener à bien le plan.
Les Émirats arabes unis, qui considèrent le Hamas et de nombreux autres groupes islamistes comme une menace existentielle, souhaitent un désarmement immédiat et complet du Hamas dans le cadre de l’accord, tandis que d’autres pays arabes ont préconisé une approche progressive.