Vladimir Poutine doit perdre la guerre et “la face” en Ukraine, la fin de son règne étant la seule solution pour la paix, a estimé lundi dernier Vladimir Kara-Mourza, l’un des principaux opposants au président russe, récemment libéré dans le cadre d’un échange de prisonniers.
“Il est très important qu’on ne laisse pas Vladimir Poutine gagner la guerre contre l’Ukraine”, a déclaré dans une interview à l’AFP Vladimir Kara-Mourza, qui devait rencontrer le président français Emmanuel Macron lundi. Et “il est très important qu’on ne permette pas à Vladimir Poutine de sauver la face au sortir de cette guerre”, a-t-il insisté.
Citoyen russo-britannique, Vladimir Kara-Mourza avait été condamné en avril 2023 à 25 ans de prison pour “trahison” et diffusion de “fausses informations” sur le conflit en Ukraine. Il avait été victime de deux empoisonnements en 2015 et 2017 qu’il impute au Kremlin.
“Nous savons très bien et notre histoire en atteste, qu’en Russie, les changements politiques peuvent se produire en un claquement de doigts. Quand personne n’attend, quand personne n’est prêt et qu’on pense que c’est impossible. Et c’est ce qui va se passer avec le régime de Poutine”, a-t-il encore affirmé au micro de Radio France lors d’un passage à Paris cette semaine.
Et l’opposant au Kremlin de poursuivre, dans un entretien au Monde : “Quand le régime de Poutine va prendre fin, et il va prendre fin, il faudra ouvrir les archives, être prêt à juger tous les responsables des crimes commis en Ukraine, mais aussi contre le peuple russe, des assassinats de Boris Nemtsov [opposant assassiné en 2015] et d’Alexeï Navalny [mort en détention en février].”